Valeure immobilière : évaluer une maison

Valeur nominale ou valeur réelle : qu'en est-il ?

Plus d'un propriétaire foncier peine à accepter une soudaine perte de valeur de son bien. Les propriétaires se cramponnent, coûte que coûte, à la valeur nominale, même si leur maison ou leur appartement vaut peut-être moins en réalité. C'est en particulier le cas lorsque l'objet constitue un placement financier ou, pis encore, une épargne-vieillesse.

Nominalwert oder Realwert
La valeur nominale d'un billet de 100 francs est 100 francs. Sa valeur réelle dépend de ce qu'il vous permettra de vous acheter.

(rh) En Suisse, les biens immobiliers sont recherchés. D'une part, car en raison des taux d'intérêt hypothécaires encore bas, acheter est moins cher que louer. D'autre part, car les maisons individuelles ou immeubles locatifs et surtout les appartements en copropriété, constituent pour de nombreux Suisses et Suissesses, une alternative de placement et/ou une part importante de leur prévoyance vieillesse. Ce calcul a été payant pour de nombreux propriétaires fonciers au cours des 20 dernières années : depuis le début du millénaire, les prix d'achat des appartements en copropriété, par exemple, ont en moyenne doublé sur tout le territoire. Cette tendance est encore plus marquée dans les centres, tels que Bâle, Genève ou Zurich et dans leur agglomération.

Les trois facteurs de stabilité de la valeur

L'immobilier est un investissement de choix, car il offre de meilleurs rendements que les comptes d'épargne ou les obligations, sa valeur est stable, il protège contre l'inflation et il est relativement sûr à long terme. L'argument principal est la stabilité de sa valeur. Celle-ci dépend de trois facteurs :

La situation et le marché exercent un puissant effet de levier sur le prix, mais ne peuvent pas être influencés après l'achat. En tant que propriétaire foncier, vous n'avez aucune influence sur la création d'une ligne ferroviaire à proximité de votre maison et la plus-value qu'entraînent de meilleures correspondances. De même, vous n'y pouvez rien si les prix de l'immobilier baissent, car le coronavirus sème le trouble et les gens ne souhaitent pas s’endetter pour acheter un appartement en copropriété. Seul le facteur « objet » entre dans votre champ d'action. Par exemple, au travers du plan de base, de l'aménagement, des appareils ainsi que des rénovations ou assainissements réguliers.

Valeur réelle ou valeur nominale ?

De nombreux propriétaires fonciers ont de la peine à imaginer que la valeur de leur appartement ou maison pourrait baisser. Leur objet possède pour eux la valeur de la somme investie ou le rendement qu'ils comptaient en retirer. Il est question de la valeur nominale, qui n'a rien à voir avec la valeur réelle, laquelle correspond au prix auquel l'objet pourrait être vendu. Une comparaison : la valeur nominale d'un billet de 100 francs est 100 francs. Sa valeur réelle dépend de ce qu'il vous permettra de vous acheter. Lorsque l'indice national des prix à la consommation augmente, la valeur réelle d'un billet de 100 francs baisse, même si sa valeur nominale reste 100 francs.

Cent francs, c'est cent francs ...

Les biens immobiliers protègent de l'inflation, cependant leur valeur peut aussi varier. Et leur évolution n'est pas toujours aussi favorable que ces dernières années, puisque les baisses ne sont pas exclues. De nombreux propriétaires fonciers ne peuvent ou ne veulent pas l'accepter. Ils ont souvent davantage de peine à concevoir que leur appartement affiche une perte de valeur de 50 000 francs que le fait que la voiture achetée 100 000 ne puisse plus être vendue qu'à moitié prix. Et ce, même si la perte de 50 000 francs sur la voiture est réelle car réalisée, tandis que la dépréciation de la maison ou de l’appartement n'est que nominale, puisque l'objet pourrait compenser la perte si le marché tourne.

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