Panier Chercher
Financer et acheter
Droit
Bâtir et rénover
Prémunir et assurer
Habitat
Jardin et balcon

Hériter en concubinage : comment protéger financièrement votre concubin

En cas de décès d’un concubin, l’autre n’a droit à aucune part successorale légale. Même pas si le couple vivait ensemble depuis très longtemps ou qu’il avait des enfants en commun. En concluant un testament ou un pacte successoral, les partenaires peuvent mieux se protéger financièrement – et grâce au nouveau droit successoral, ils ont plus de possibilités.

En concluant un testament ou un pacte successoral, les concubins peuvent mieux se protéger financièrement.
En concluant un testament ou un pacte successoral, les concubins peuvent mieux se protéger financièrement.
(rh) Lorsqu'une deux personnes décident de vivre ensemble sans être mariés, ils pensent à beaucoup de choses. Sauf à la mort. Si c'est bien compréhensible, cela reste cependant très imprudent, puisque la loi ne réglemente toujours pas le concubinage. Ceci s'applique aussi au droit successoral. Un sujet important, surtout si l'un des concubins réduit son taux d'occupation ou arrête de travailler pour gérer le ménage ou s'occuper des enfants. En effet, le concubin survivant n'a droit à aucune part successorale légale et ce, indépendamment du nombre d'années vécues ensemble – que le couple ait des enfants communs ou non. C'est pourquoi, il est judicieux de prendre les devants, en rédigeant un testament ou un pacte successoral.

Les héritiers en premier rang sont les enfants

Lorsque des concubins souhaitent que leur partenaire hérite, la seule solution est de rédiger un testament ou un pacte successoral. En vigueur depuis début 2023, le nouveau droit successoral réduit de moitié la part réservataire des enfants de trois quarts à la moitié, tandis que la quotité disponible que les concubins peuvent s’attribuer passe d’un quart à la moitié. Les concubins sans enfants peuvent léguer l’intégralité de leur fortune par testament, les parents survivants n’ont plus droit à une part réservataire. En principe, les personnes vivant en concubinage peuvent léguer une partie plus importante de leurs biens par testament ou se déclarer légataires universels. Cependant, les enfants peuvent contester le testament. Pour cela, ils disposent d'une année à partir du moment où ils ont appris la lésion de la réserve. S'ils y renoncent, le testament a force obligatoire. Le plus sûr est de conclure un pacte successoral avec son concubin et ses enfants. Celui-ci donne aux enfants la possibilité de renoncer entièrement à leur part réservataire ou de déclarer vouloir hériter de leur part seulement au décès du concubin survivant. Toutefois, les enfants ne peuvent signer de pacte successoral que s'ils sont majeurs, autrement dit s'ils ont plus de 18 ans.

Permettre au concubin de bénéficier de la prévoyance vieillesse

Lorsque les enfants sont encore mineurs ou ne veulent pas renoncer à leur héritage, il ne reste au concubin survivant la moitié de la succession. Pour offrir à son partenaire une meilleure protection, il est possible cependant d'avoir recours à la prévoyance vieillesse, du moins en partie.

  • 1er pilier: Le partenaire survivant n’a aucun droit à une rente de veuf ou de veuve.
  • 2ème pilier: Le partenaire survivant n’a aucun droit à une rente de veuf ou de veuve. La caisse de pension est cependant autorisée à verser des prestations en cas de décès, dans le cas où le partenaire décédé a subvenu de façon substantielle aux besoins financiers du partenaire survivant, où l'union a duré plus de cinq années et où le partenaire survivant a la charge d’un enfant commun. Le mieux est de vous renseigner auprès de votre caisse de pension sur les règles exactes.
  • Avoir de libre passage: Si toutes les conditions minimum (voir 2ème pilier) sont remplies, le partenaire survivant a droit à un compte ou à une police de libre passage. Il devra éventuellement se partager cet avoir avec un époux encore vivant, un ex-époux ou les enfants du concubin décédé.  À moins que ce dernier n'ait autorisé par écrit la fondation de libre passage à verser la totalité de l'avoir au partenaire survivant.
  • Pilier 3a: Autrefois, les avoirs de prévoyance 3a des assurances ne faisaient pas partie de la succession. Désormais, les avoirs auprès des banques n’en font pas partie non plus. Le droit des assurances sociales détermine qui est bénéficiaire, les droits sont pris en compte à la valeur de rachat pour le calcul des parts réservataires. Si le partenaire décédé était marié, le concubin survivant ne peut prétendre à aucune prestation. Si ce n'est pas le cas, le concubin survivant peut être désigné comme bénéficiaire. Mais seulement si toutes les conditions minimum (voir 2ème pilier) sont remplies et si le partenaire décédé a autorisé par écrit l'institution de prévoyance à verser la totalité de l'avoir au concubin.  Sans enfants, le partenaire peut être désigné par testament comme bénéficiaire et l'institution de prévoyance doit être informée de l'existence d'une clause bénéficiaire.
  • Pilier 3b: La somme d'assurance est versée au bénéficiaire, par exemple au concubin. Dans le cas d'assurances mixtes, la somme d'assurance ne fait pas partie de la succession, mais la valeur de rachat est éventuellement prise en compte pour le calcul des parts réservataires. Dans le cas d'assurances-décès pures, il n'y a pas de valeur de rachat à prendre en compte dans le calcul des parts réservataires.

Questions fréquentes

  • Auteur :
  • infomaison
  • Image :
  • istockphoto