Souhaitez-vous des conseils actuels en matière de construction et de rénovation ?
Abonnez-vous maintenant à la newsletter thématique « Batir & rénover ».
Le chauffage de l’ensemble des bâtiments représente près d’un tiers de la consommation d’énergie domestique. Les nouvelles constructions démontrent toute la panoplie d’énergies renouvelables pouvant être utilisées pour le chauffage et la production d’eau chaude. Quelles sont les variantes disponibles ?
Les futurs propriétaires fonciers partagent tous la même opinion : la majorité des nouvelles maisons d’habitation peut être approvisionnée en énergie à partir de ressources locales, respectueuses du climat. Pour le chauffage et la production d’eau chaude, l’utilisation des énergies renouvelables est devenue monnaie courante. Huit nouvelles maisons individuelles et immeubles collectifs sur dix sont alimentés en énergie renouvelable, soit par des pompes à chaleur, soit par l’énergie solaire, soit par l’énergie du bois. Un cinquième des nouvelles constructions et bâtiments transformés au cours de ces dernières années sont équipés de panneaux solaires sur le toit. Selon l’analyse du marché réalisée par le magazine Baublatt et WüestPartner, la part des systèmes de chauffage respectueux de l’environnement n’a cessé d’augmenter depuis 2006. À cette époque, dans un premier temps, la pompe à chaleur avait pris la tête du classement des ventes. Depuis, les progrès techniques et un excellent fonctionnement opérationnel ont encore amélioré leur rentabilité. En outre, les coûts d’acquisition ont également diminué.
Un principe s’applique à de nombreuses sources d’énergie renouvelables : contrairement aux alternatives fossiles, elles ne nécessitent aucun combustible et fournissent du chauffage à un prix pratiquement constant. Les sources renouvelables semblent être vouées à un approvisionnement économique, indépendant et respectueux de l’environnement du parc immobilier.
L’environnement immédiat constitue la principale source d’énergie pour les nouvelles constructions. Plus de 80 % des nouvelles maisons individuelles sont chauffées à l’aide de pompes à chaleur qui puisent leur énergie de base dans l’air extérieur ou le terrain environnant. Toutefois, la part des pompes à chaleur à air nouvellement installées est plus élevée que celle des pompes à chaleur géothermiques, lesquelles sont plus onéreuses.
En revanche, ces dernières atteignent un meilleur rendement, si l’on s’en réfère aux tests représentatifs réalisés par le centre national de test des pompes à chaleur (Wärmepumpen-Testzentrum ou WPZ). Étant donné que les pompes à chaleur eau glycolée se servent de sondes géothermiques pour prélever dans le sol une chaleur avoisinant les 10 à 12 °C toute l’année, elles atteignent un coefficient de performance annuel (COP) moyen de près de 5. Le COP maximum des pompes à chaleur air/air est, quant à lui, légèrement inférieur à 4. En effet, le chauffage est surtout nécessaire lorsque l’air extérieur est le plus froid.
Un critère important pour le bilan climatique des pompes à chaleur est l’origine de l’électricité requise pour le fonctionnement du compresseur. Dans ce contexte, il est recommandé de se fournir en électricité verte ou de la produire à l’aide d’une propre installation solaire.
Le soleil peut être utilisé pour la production d’électricité, grâce à une installation photovoltaïque sur le toit de la maison ou contre la façade. Il est tout aussi aisé d’utiliser les rayons du soleil pour chauffer l’eau sanitaire. Une surface de capteurs solaires de seulement 12 m2 suffit à couvrir presque entièrement les besoins en eau chaude d’un ménage.
Les indicateurs du marché concernant les systèmes d’énergie solaire sont également au beau fixe. Selon l’association des professionnels du solaire Swissolar, les ventes de capteurs solaires – en termes de puissance – augmentent depuis des années dans une fourchette de pourcentage d’un à deux chiffres. Pourtant, le potentiel de croissance reste conséquent, car en Suisse, seul 1,5 km2 de toits est équipé pour l’utilisation de la chaleur solaire.
L’énergie solaire est certes bon marché, mais les conditions météorologiques font qu’elle n’est pas toujours disponible. C’est la raison pour laquelle elle permet de couvrir, en moyenne, environ 70 % des besoins en eau chaude et chauffage. Les installations solaires sont donc généralement associées à un autre système de production de chaleur, tel qu’un système de chauffage au bois ou aux combustibles fossiles. Il est donc recommandé de coordonner l’installation de capteurs solaires avec le remplacement de l’ancien système de chauffage.
Contrairement aux sources d’énergie fossiles, chauffer au bois est neutre vis-à-vis du climat. Le CO2 émis lors de la combustion est lié par photosynthèse à la biomasse, dès que de nouveaux arbres poussent. Un autre avantage écologique réside dans le fait qu’il est souvent possible de se procurer le bois de chauffage auprès de sources d’approvisionnement régionales. Selon les pronostics de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), environ un quart des besoins en chauffage pourrait être couvert par l’énergie du bois ; dans les faits, nous utilisons tout juste 60 % du bois-énergie. Les chaudières automatiques à bois sont alimentées par des bûches, des copeaux ou des granulés. Ces derniers sont la variante de combustible la plus confortable dans les maisons individuelles. Il faut toutefois savoir que les chauffages à bois émettent plus de polluants atmosphériques, tels que les oxydes d’azote et la poussière fine, que les systèmes au mazout ou au gaz. Le contrôle légal des gaz d’échappement pour les petites et grandes installations de combustion du bois est donc strict.
Source d'énergie | Chauffage | Interventions | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|---|
Soleil | Capteurs solaires (thermie solaire) | Eau chaude, préchauffage du circuit d’eau de chauffage | Production d’énergie gratuite Fonctionnement simple | Ne couvre les besoins énergétiques qu’en partie, en raison des changements de temps Utilisation combinée avec une source d’énergie supplémentaire |
Cellules solaires (photovoltaïque) | Courant en autoconsommation | |||
Sol | Pompe à chaleur eau glycolée avec sonde géothermique (géothermie) | Chauffage, eau chaude | Fonctionnement sans émission Pas de stockage de combustible | Investissements élevés pour le forage (sonde géothermique) Le forage n’est pas possible partout Veiller à l’origine du courant électrique |
Air extérieur | Pompe à chaleur air-eau | Chauffage, eau chaude | Fonctionnement sans émission Pas de stockage de combustible | Fonctionnement inefficace les jours de grand froid Nuisances sonores du compresseur Veiller à l’origine du courant électrique |
Bois | Chaudière, fourneau individuel | Chauffage, eau chaude | Fonctionnement neutre vis-à-vis du climat Combustible localement disponible | Pollution (poussières fines) Stock de combustible |
Biogaz | Production combinée de chaleur et d’électricité (CCF, pile combustible) | Chauffage, eau chaude, courant électrique | Efficacité énergétique élevée Approvisionnement énergétique indépendant | Disponibilité du carburant très limitée |
Chaleur résiduelle des usines d’incinération, centrales à biomasse et industrie | Réseau de chauffage à distance | Chauffage, eau chaude | Fonctionnement sans émission Pas de stockage de combustible | Centrales thermiques souvent associées à des sources d’énergie fossiles |
Chaleur résiduelle issue de la nappe phréatique ou de l’eau du lac | Réseau anergie | Chauffage, eau chaude | Fonctionnement sans émission Pas de stockage de combustible | Pas disponible partout |
Abonnez-vous maintenant à la newsletter thématique « Batir & rénover ».