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Lorsque l’installation de chauffage doit être remplacée, des systèmes respectueux du climat entrent en jeu : dans certains cas, les cantons prescrivent une part minimale pour les énergies renouvelables. En outre, de nombreux règlements de construction exigent une combinaison avec des mesures structurelles.
Entre les nouvelles constructions et les maisons existantes, une brèche se dessine : plus de 90 % des nouvelles constructions sont chauffées avec de l’énergie provenant du soleil, de la biomasse ou de l’environnement. Dans le cas des assainissements et transformations, les sources d’énergie fossiles se maintiennent, avec une part de marché d’un peu moins de 50 %. Cependant, les systèmes renouvelables gagnent également du terrain lors du remplacement des installations de chauffage et ce principalement grâce aux propriétaires. Une maison individuelle rénovée sur deux est ainsi chauffée par une pompe à chaleur. Un tiers de ces systèmes propres est relié à une sonde géothermique et puise l’énergie de base dans le sol. Deux tiers aspirent l’air extérieur et utilisent son potentiel énergétique pour le chauffage et la production d’eau chaude.
Les propriétaires de maison qui souhaitent construire selon le standard Minergie, atteindre les objectifs de la société à 2 000 watts ou vivre de manière neutre sur le plan climatique privilégient les sources d’énergie renouvelables. Néanmoins, les chaudières à mazout ou à gaz peuvent toujours être installées, même lors du remplacement de systèmes existants. Bien que les cantons s’efforcent de mettre en place des règles uniformes dans toute la Suisse, les réglementations légales de remplacement sont encore incohérentes. La seule règle générale concerne l’exclusion de principe des nouveaux systèmes de chauffage électrique ; les autres variantes de chauffage ne sont pas interdites. Une maison jouissant d’une bonne substance de bâtiment peut être chauffée avec des énergies fossiles, les maisons plus âgées, datant d’avant 1990, doivent être mises à niveau ou être chauffées, en partie, à l’énergie solaire ou à la chaleur ambiante.
Pour le remplacement d’un système de chauffage dans les maisons d’habitation, il est généralement recommandé qu’au moins 10 ou 20 % de la chaleur provienne de sources d’énergie renouvelables, par exemple issue de capteurs solaires. Au demeurant, les conditions et possibilités suivantes doivent être prises en compte :
Le remplacement du système de production de chaleur doit être considéré en tenant compte des installations techniques et de l’ensemble du bâtiment, afin que l’efficacité puisse être optimisée d’une manière durable, tant sur le plan économique qu’écologique. Deux exemples pour l’illustrer : une pompe à chaleur, associée à un chauffage par le sol, permet d’atteindre une efficacité d’exploitation beaucoup plus élevée qu’avec des radiateurs ; l’efficacité est également meilleure si l’enveloppe du bâtiment a été préalablement dotée d’une isolation plus performante. Une règle s’applique à toutes les variantes : lorsqu’un bâtiment est assaini sur le plan énergétique, ses besoins en énergie diminuent. Un nouveau système de chauffage doit donc se conformer aux besoins de puissance réduits, ce qui améliore son efficacité opérationnelle.
L’eau chaude pour la cuisine et la salle de bains doit également être prise en compte lorsqu’un remplacement du système de chauffage est prévu. Attention, les lois changent également pour ce qui a trait aux systèmes de chauffage de l’eau : le remplacement des chauffe-eaux électriques n’est plus autorisé ; toutefois les cantons ont fixé un délai d’assainissement de 15 ans. Par conséquent, en choisissant un nouveau système de chauffage, il faut s’attendre à une réaction en chaîne : outre la rentabilité et l’aspect écologique, l’état du gros œuvre du bâtiment et le système d’eau chaude influencent également les options de remplacement envisageables.
Le coût est un aspect important à prendre en compte lors du remplacement du système de chauffage. Une perspective à long terme est recommandée : outre les investissements, les futurs coûts d’exploitation et d’énergie doivent également être pris en compte dans un calcul global. L’aspect économique des systèmes de chauffage employant des combustibles fossiles est principalement influencé par les fortes fluctuations du prix du pétrole ; cependant, en termes de rentabilité, les systèmes renouvelables sont souvent mesurés sur cette même base. La comparaison des coûts sur 15 ans, laquelle prend en compte les besoins en énergie pour le chauffage et la production d’eau chaude, permet de formuler quelques déclarations générales : les systèmes de chauffage à base de combustibles fossiles sont bon marché à l’achat, mais coûteux à l’utilisation. Les pompes à chaleur présentent un bilan inverse. Globalement, les coûts annuels des variantes de chauffage « fossile (mazout, gaz naturel) », « pompe à chaleur » et « bois » ne varient pas de plus de 20 %. Avec un prix du mazout à partir de CHF 80.–/100 litres, les pompes à chaleur sont plus avantageuses. Dans tous les cas, il faut également tenir compte des subventions et déductions fiscales accordées par de nombreux cantons lors du passage des combustibles fossiles aux énergies renouvelables.
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