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Lorsque l’espace disponible devient trop restreint, la surélévation d’un bâtiment existant est une possibilité pour gagner en surface habitable ou utilisable. Avant que cette mesure d’extension ne soit réalisée, il convient d’examiner le règlement de construction, la statique ainsi que les exigences énergétiques.
(pg) En Suisse, le terrain bâtissable dans les régions urbaines et périphériques est devenu rare et cher. Le manque d’espace ou la nécessité imminente d’effectuer des travaux d’assainissement au niveau du toit ou de l’enveloppe du bâtiment motive les propriétaires de maisons individuelles et collectives à étudier la question de la surélévation du bâtiment. Contrairement à l’aménagement d’un grenier pour optimiser la surface habitable, la surélévation consiste en l’extension et l’adjonction du volume climatisé du bâtiment.
Celui qui songe à surélever son immeuble a tout intérêt à consulter d’emblée un architecte. Celui-ci clarifiera, dans un premier temps, si la réalisation du projet est possible et si oui, quelle est l’option la plus judicieuse.
La hauteur autorisée à un endroit précis et la question de savoir dans quelle forme la surélévation peut être réalisée sont réglées par des lois et des ordonnances édictées par la Confédération, les cantons et les communes. Le règlement de construction et de zones des communes définit, par exemple, le nombre d’étages autorisé pour un bâtiment dans une certaine zone à bâtir. Il est difficile pour les profanes de s’y retrouver. La surélévation d’un bâtiment est une tâche de construction complexe. Dans toute la Suisse, on peut partir du principe qu’un permis de construire en bonne et due forme est nécessaire pour ce genre de travaux. En principe, les autorités accueillent favorablement les surélévations. D’une part, les terrains à bâtir doivent être mieux utilisés et, d’autre part, l’ajout d’un étage s’accompagne généralement d’une optimisation énergétique. Parallèlement à la procédure de permis de construire, il est recommandé d’informer le voisinage à temps et de l’impliquer dans le projet afin d’éviter, si possible, les objections pouvant retarder la réalisation du projet.
Si la surélévation d’un bien particulier est en principe susceptible d’être autorisée, la question de la substance du bâtiment se pose. La résistance statique du gros œuvre détermine ce qui est possible. Très souvent, seule une construction légère, en bois ou en acier, est envisageable ; la brique et le béton se révèlent généralement trop lourds.
Les éléments en bois préfabriqués avec des plans d’installation permettent de réduire la durée des travaux et de rationaliser le chantier de surélévation. Les occupants de la maison n’ont pas besoin d’être relogés pendant la réalisation de l’étage supplémentaire. Le raccordement du nouvel étage au bâtiment existant, par exemple, par des escaliers et le perçage du plafond, pour les installations techniques, n’a lieu qu’une fois l’enveloppe du bâtiment refermée.
Toutefois, si vous préférez surélever votre bien en béton/brique en conservant le même matériau, cela sera possible même si la capacité portante est faible, par exemple, en ajoutant des poutres en acier pour renforcer la structure.
Si la structure du toit est en bon état, le cas échéant, il peut être possible de la surélever et de la reposer sur l’étage nouvellement créé. Pour ce faire, dans le cas des petites maisons, celle-ci est alors séparée du corps du bâtiment et soulevée au moyen d’une grue. Les murs existants sont surélevés pendant que ladite structure est maintenue « en l’air », avant qu’elle ne soit remise en place.
Les variantes de surélévation simples et faciles à mettre en œuvre conviennent lorsqu’il s’agit de créer un espace habitable supplémentaire pour un ménage. Si un logement doit être aménagé dans l’étage supplémentaire, des mesures structurelles beaucoup plus importantes sont nécessaires. L’extension peut alors nécessiter, par exemple, une entrée d’appartement supplémentaire ou la prolongation de l’escalier existant. L’installation de la technique du bâtiment sera elle aussi plus complexe.
Une surélévation de bâtiment devrait s’accompagner d’un assainissement énergétique. Souvent, l’isolation thermique du corps du bâtiment est insuffisante. La surélévation est une opportunité idéale pour rénover l’intégralité de l’immeuble et faire en sorte qu’il réponde aux exigences techniques actuelles. La Confédération et les cantons subventionnent, certes, les propriétaires de maison en cas d’assainissement énergétique de leur propriété, toutefois les surélévations en sont exclues. Seuls les assainissements de la structure existante sont pris en considération.
Le potentiel d’économie découle du fait que la surélévation ne nécessite aucun frais d’acquisition de terrain ou travaux d’aménagement et que la technique du bâtiment du reste de la maison peut être utilisée dans les nouvelles pièces. Par ailleurs, la surélévation permet d’augmenter la valeur de l’immeuble et de bénéficier de déductions fiscales au titre des transformations. Les frais de surélévation, qui se basent sur le mode de surélévation choisi et la surface concernée, peuvent fortement varier.
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