Souhaitez-vous des conseils actuels en matière de construction et de rénovation ?
Abonnez-vous maintenant à la newsletter thématique « Batir & rénover ».
La grande majorité des nouvelles maisons individuelles sont chauffées par une pompe à chaleur, laquelle puise l’énergie nécessaire dans l’environnement immédiat. Mais pour quelle raison a-t-elle elle-même besoin d’énergie électrique et comment améliorer son efficacité opérationnelle ?
(ves) La pompe à chaleur s’est imposée en tant que jeune technologie de chauffage peu polluante : en Suisse, les nouvelles maisons individuelles sont presque exclusivement équipées de pompes à chaleur, chargées de fournir l’énergie pour le chauffage et la production d’eau chaude. Ce système d’approvisionnement en chaleur, très apprécié, convient également aux bâtiments rénovés. De nos jours, un bien immobilier rénové sur deux est équipé d’une pompe à chaleur, laquelle fait appel à une source d’énergie naturelle située à proximité immédiate. Sa capacité suffit toutefois également pour alimenter en énergie thermique de grands bâtiments résidentiels et commerciaux.
Un réfrigérateur extrait la chaleur du compartiment intérieur et l’évacue via un échangeur de chaleur en forme de boucle, situé à l’arrière. La pompe à chaleur fonctionne exactement de manière inverse : elle extrait la chaleur de l’environnement, augmente sa température et la transfère au circuit de chauffage. Pour y parvenir, des procédés physiques bien connus et des appareils techniques éprouvés sont utilisés – dans l’ordre suivant :
Les pompes à chaleur utilisent des basses températures et fonctionnent de la manière la plus efficace lorsqu’elles doivent préparer, pour le circuit de chauffage, des températures de départ comprises entre 30 et 55° C. À noter qu’en abaissant la température de l’eau de chauffage de 5° C, l’efficacité (coefficient de performance) d’une pompe à chaleur augmente d’environ 10 %.
En option, les pompes à chaleur peuvent être utilisées pour refroidir un bâtiment en été. Grâce à cette fonction d’inversion, il est possible de se passer d’un compresseur ; seule la pompe pour l’entraînement du circuit de chauffage et l’échangeur de chaleur consomment de l’énergie électrique. La fonction de refroidissement d’une pompe à chaleur eau glycolée/eau sert également à la régénération thermique du sol. La quantité de chaleur extraite en hiver peut être partiellement ou totalement « restituée » à la belle saison.
La profondeur des sondes géothermiques répond spécifiquement au besoin d’utiliser le sol, uniquement pour le chauffage ou également pour le refroidissement. Même sans les options de refroidissement et de régénération, le fonctionnement efficace d’un système de chauffage par pompe à chaleur est garanti pendant au moins 30 ans. Conformément aux normes d’urbanisme et, afin de ne pas se priver mutuellement de chauffage, les systèmes voisins doivent respecter une distance minimale de 30 mètres.
Dans le domaine des bâtiments neufs, les pompes à chaleur sont de loin le système de chauffage favori. Leur part de marché est nettement supérieure à 50 % pour les nouvelles constructions de bâtiments résidentiels (petits et grands). Et deux maisons individuelles neuves sur trois sont équipées d’une pompe à chaleur. En cas de rénovation, le système de chauffage à faibles émissions est moins souvent utilisé, mais sa part augmente également.
L’une des raisons de l’approche différente entre les nouvelles constructions et les transformations est la suivante : souvent, les systèmes de chauffage existants, équipés d’une chaudière à combustion, ne peuvent pas être remplacés intégralement par une pompe à chaleur. D’une part, les bâtiments mal isolés nécessitent des températures d’alimentation plus élevées. D’autre part, les pompes à chaleur doivent être associées à la diffusion de chaleur de grande surface, c’est pourquoi les systèmes de chauffage par le sol sont généralement plus adaptés que les radiateurs.
Abonnez-vous maintenant à la newsletter thématique « Batir & rénover ».